Peterson, un jeune homme qui fait un trait sur son handicap

Sûr de lui, battant et déterminé : Ça c’est Peterson.  Sa course tend vers la réalisation de ses rêves et d’être autonome, nous dit-il. Il travaille au département de marketing de la Natcom depuis le début du mois de novembre 2015.

Peterson Augustin est en fait un jeune ambitieux qui a toujours voulu réussir sa vie dignement. Il mise donc sur les études. Il entame des études en gestion à l’Université de Port-au-Prince (UP) en 2009. Mais sa vie bascule en fin de journée du 12 janvier 2010. En effet, il est pris au piège ce jour là sous les décombres à l’UP, ce qui lui coûte sa jambe droite. Suite à l’amputation de sa jambe, Peterson en convalescence, se retire à Gressier, désappointé. Il laisse tomber alors ses études et son travail.

Plusieurs mois se sont écoulés au cours desquels, malade, Peterson s’est reposé. Suite à cela, tout chez lui s’est réveillé : son corps, son mental et sa motivation. « J’ai compris que la meilleure façon de me relever et de réintégrer le marché du travail est de terminer mes études », raconte t-il. Ce qu’il fait en septembre 2010.

Peterson réintègre le marché du travail au sein de l’équipe de Handicap International en mars 2011 tout en poursuivant ses études à l’UP. D’autres boulots se sont enchainés à Culligan et à Brana. « Je déteste l’assistanat et je me suis lancé. Je me suis rendu compte alors que j’avais des potentiels en marketing ». En 2013, il entame de nouvelles études en marketing au Centre d’Etudes Diplomatiques et Internationales (CEDI).

Quand plus tard, il perd son travail à la Brana, il contacte le Bureau du Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées qui, cherchant constamment à favoriser l’intégration des personnes vivant avec un handicap sur le marché, lui a facilité sa candidature à la NATCOM. Il se félicite de son emploi : « C’est super. Je suis à la place qu’il faut », clame Peterson. Actuellement, Peterson travaille au département de marketing tout en poursuivant ses études et en continuant ses petites activités d’entreprenariat.

« Je ne me laisse pas faire », dit-il sec. Le jeune homme de 30 ans semble être imperméable à la discrimination de notre société pas assez sensibilisée quant à la tolérance des différences. « La situation la plus difficile que je vis depuis que j’ai été amputé c’est l’utilisation du transport en commun. Quand je suis obligé de prendre un tap-tap ou un bus c’est un vrai casse-tête. Mais pour le reste je vis bien ma nouvelle situation », raconte-il. Pourtant, il avoue qu’il serait bien mieux dans une société plus tolérante et basée sur le respect mutuel. « Je recommanderais d’accorder plus d’attention aux personnes handicapées. Tant pour ce qu’elles peuvent offrir que pour ce dont elles doivent jouir » conclut Peterson Augustin.

Bureau du Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées