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  • Plaidoyer pour l’application du cadre juridique pour la protection des personnes handicapées

    José Maria Viera, sous le regard attentif des participants

    José Maria Viera, sous le regard attentif des participants

    Les 27 et 28 juillet 2016, la Plateforme d’Organisations de Personnes handicapées, sous l’initiative de la Société Haïtienne d’Aide aux Aveugles (SHAA), a organisé une séance de formation autour de l’application  de la Convention relative aux Droits des Personnes Handicapées ratifiée par Haïti en 2009. Dans les sympathiques locaux du Centre Culturel Pyepoudre à Bourdon, les représentants des différentes organisations de la plateforme ont entrepris cette démarche visant à aboutir à la mise en place d’un comité de suivi et d’application du cadre juridique pour la protection des personnes handicapées.

    Malgré la ratification depuis plusieurs années par l’Etat haïtien des conventions internationales et des textes de lois nationaux relatifs aux droits des personnes handicapées, la qualité de vie souhaitée pour les personnes vivant avec une déficience tarde à s’accomplir, avancent les organisations présentes à l’activité. Pour cause, l’application de ces différents textes n’est toujours pas une réalité dans notre pays. « Si nous n’arrivons pas à faire de son application une réalité, la CRDPH ne changera pas la vie des personnes handicapées », a insisté le conférencier, José Maria Viera expert dans les questions légales pour la protection des droits des personnes handicapées, entré en Haïti spécialement pour la circonstance.

    Cette activité réalisée grâce au support financier de la DRF et DRAF s’inscrit dans le plan de travail du groupe de réflexion et d’initiative et vise la mise en place d’un comité d’application du cadre légal dont le travail sera d’amener les autorités de l’Etat à respecter leur engagement vis-à-vis des  personnes vivant avec une déficience quelconque comme il est prévu dans la CRDPH. Il sera une structure réunissant à la fois le secteur public et le secteur privé. Une cause autour de laquelle le RANIPH, la FHAIPH, le CES, CBM, le Service Chrétien d’Haïti et la SHAA se tiennent la main.

    Après un survol des différents chapitres  de la CRDPH, les participants ont travaillé à définir les caractéristiques  du comité à mettre en place : Représentativité, Indépendance, Solidarité, Réalisme, Transparence, Compétence, Dynamisme et Pro-activité. Plus tard, ils ont travaillé en ateliers sur l’article 33 de la CRDPH ayant rapport à l’application de ce texte de loi au niveau national. Ils ont également passé en revue les principes et les implications du texte portant sur l’application et le suivi de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées.

    D’autres sujets ont été abordés au cours des échanges  notamment les dispositifs de coordination pour une application effective ainsi que les mécanismes de vigilance et de suivi de la Convention, le rôle de la société civile, la vigilance et le suivi de l’Etat.  L’unité entre les organisations et associations œuvrant dans le domaine pour plus de résultats dans l’influence politique a été vivement recommandée aux participants.

    Cet atelier est une étape très importante vers l’application du cadre juridique de la protection des personnes handicapées en Haïti, selon le Coordonnateur national de la SHAA, Dr. Michel A. Péan. «Il n’y a rien de pire pour un Etat que de légiférer et de ne pas faire respecter ses lois », a-t-il dit pour rappeler l’obligation de l’Etat de promouvoir, de protéger et de garantir la protection des personnes handicapées. Les actions de plaidoyer doivent continuer pour la mise en place effective du comité de suivi et d’application a assuré le Dr. Péan.

    Bureau du Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées