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  • Secteur du handicap : des efforts qui portent fruit

    Le rapport initial  de la République d’Haïti relatif aux droits des personnes handicapées sera bientôt prêt à être soumis au Comité des Droits des Personnes Handicapées aux Nations-Unies. Un jalon important vient d’être posé par l’Etat haïtien.

    D’un total de 33 articles, l’ébauche du rapport initial de la République d’Haïti a été l’objet de discussions constructives entre les acteurs étatiques et de la société civile, vendredi 31 janvier 2014. Lors de l’atelier de consultation qui a eu lieu à l’hôtel Ritz Kinam II, les derniers commentaires ont été recueillis pour compléter et parfaire ce document qui doit être soumis bientôt.

    Ce rapport traitant spécifiquement des droits des personnes handicapées est obligatoire selon les prérogatives définies dans la Convention des Nations-Unies Relative aux Droits des Personnes Handicapées, ratifiée par l’Etat haïtien en 2009. Ces dispositions stipulent qu’un rapport initial doit être soumis par chaque pays ayant adopté la convention, a expliqué Odnel Eléazard, représentant de la firme de consultation Organisation Plus, ayant travaillé sur le document grâce à un financement de l’USAID à travers ASKE/CARE.

    Le document en phase de finition mentionne toutes les avancées ayant été réalisées par l’Etat dans le secteur du handicap en Haïti, tenant compte de différents axes d’intervention, la santé, l’éducation, l’emploi, la sécurité, le logement, la promotion des droits des personnes handicapées, entre autres. « Ce rapport relate les actions du gouvernement pour le respect des droits des personnes handicapées. Il est présenté suivant une forme standard établie par les Nations-Unies », a informé le consultant. Imbu de la question, ce dernier a félicité le travail déjà réalisé. « Malgré notre retard dans le délai de soumission du rapport à cause des événements catastrophiques de janvier 2010, nous sommes en avance sur divers pays sur la base de nos réalisations », a-t-il dit.

    « C’est un pas important que va franchir l’Etat haïtien dans la lutte pour le respect des droits des personnes handicapées en Haïti avec la rédaction et la finalisation de ce document. Cela nous permettra également de voir où nous en sommes et de faire face à d’autres défis ». Ce sont les propos tenus par le Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées, Gérald Oriol Jr à l’occasion de cette réunion réalisée en partenariat avec la MINUSTAH, le Comité Interministériel des Droits de la Personne et le Bureau du Secrétaire d’Etat. Parallèlement, M. Oriol a souligné la grande participation des différents partenaires du Bureau qu’il dirige. « Nous ne saurions finaliser ce rapport sans l’avis de la société civile avec qui nous avons une parfaite et fructueuse collaboration », ajoute-t-il.

    Les partenaires du Bureau du Secrétaire d’Etat n’ont pas caché leur satisfaction face à la réalisation de cet atelier et ont renouvelé leur engagement à apporter leur soutien à la cause. « Nous sommes très encouragés par l’activisme des différents acteurs œuvrant dans le domaine. Le document achevé et acheminé fera acte des efforts d’Haïti pour répondre aux engagements endossés à l’adoption de la convention », croit Anne Fuller de la section des droits humains à la MINUSTAH.

    De son côté, le représentant de AKSE/CARE, Yves Gérard Olivier, a renchéri que « face aux multiples efforts consentis par le Bureau du Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées depuis sa création en 2007, ils s’engagent à continuer d’apporter leur support à cette instance dynamique, à continuer le débat et à faire avancer les choses ».

    La Ministre chargée des Droits Humains et de la Lutte contre la Pauvreté Extrême, Marie Carmelle Rose Anne Auguste, par sa présence à cet atelier de réflexion, a dénoncé la situation de pauvreté dans laquelle vit la majorité de la population handicapée. D’un autre coté, elle a applaudi les réalisations déjà effectives pour l’amélioration de la qualité de vie de cette tranche de la population souvent marginalisée.  « Le sérieux avec lequel la question d’accessibilité a été abordée prouve la volonté du gouvernement d’instaurer au-delà de tout discours une société vraiment inclusive», a-t-elle déclaré.