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  • Vers un débat universitaire autour de la problématique du handicap

    Le Bureau du Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées (BSEIPH), conjointement avec l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) et l’Organisation des Etats Américains (OEA), a organisé le premier séminaire de formation à l’intention d’étudiants mémorants de l’UEH. Un total de 35 étudiants finissants a pris part à la séance, dont les 12 bénéficiaires du projet d’encadrement aux mémorants traitant de la problématique du handicap dans leur travail de fin d’études.

    Cette première session, les 31 mars et 1er Avril 2014, a eu lieu au local de l’OEA à Pétion-Ville. Deux journées de formation réussies avec des exposés sur l’introduction à la méthodologie de recherche et sur la problématique du handicap. Les diverses interventions se sont portées sur la situation de l’inclusion sociale des personnes handicapées en Haïti, sur la collecte de données sur le terrain et sur le cadre légal pour les personnes handicapées. Les trois intervenants, David Charles du BSEIPH, Ilionor Louis de l’UEH et Me. Jean Vandal, expert juridique et consultant de l’OEA, ont  guidé les étudiants vers une meilleure méthodologie de recherche sur la question du Handicap.

    Cette activité est réalisée grâce au financement de l’USAID et de l’OEA à travers le projet de renforcement du cadre juridique pour les personnes handicapées. Le BSEIPH vise ainsi à promouvoir la recherche académique et encourager la participation de l’université (étudiants et professeurs) dans de profondes réflexions pour apporter des propositions de solution aux défis auxquels la population handicapée fait face. « Il y a très peu de recherches académiques qui ont été menées sur la thématique du handicap en Haïti alors qu’il est essentiel de maîtriser la situation des personnes à mobilité réduite sur différents plans pour pouvoir orienter et mettre en place des politiques en leur faveur. Grâce à cette initiative, nous allons non seulement enrichir notre littérature sur la thématique mais également impliquer davantage des universitaires dans les efforts visant à mieux comprendre les conditions de vie de nos concitoyens en situation de handicap », affirme M. Gérald Oriol Jr, Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées.

    Les 12 étudiants provenant de diverses facultés, notamment la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) et la Faculté d’Ethnologie, ont été sélectionnés après concours de l’UEH. Ils seront assistés financièrement. Quatre professeurs également orienteront leur travail pédagogique jusqu’à la soumission du document.

    Différents thèmes sont traités par les étudiants: éducation, santé, droits et devoirs, entre autres, fait savoir Carolina Hernandez, directrice du projet de renforcement du cadre juridique pour les personnes handicapée à l’OEA.

    Pour Marceau Augustin, étudiant à la Faculté d’Ethnologie, réaliser un travail universitaire sur la problématique du handicap est plus qu’un devoir académique mais une plaidoirie, en dehors des activismes politiques, qui forcera les autorités, la société civile, et la population à porter un nouveau regard sur les personnes vivant avec un handicap et à travailler à leur complète intégration dans la société. Son travail portera sur “l’enseignement supérieur et l’intégration sociale” à l’Université d’Etat d’Haïti.  « Je trouve que l’Université d’Etat d’Haïti est un milieu où les droits des personnes handicapées sont souvent bafoués. Mon travail aidera à leur intégration et le respect de leur droit au niveau de l’enseignement supérieur », croit-il.

    A la fin de la deuxième journée, les étudiants n’ont pas caché leur satisfaction d’avoir pris part à cette formation. « L’initiative est louable. Elle vient combler les manques qu’on a pour la réalisation d’un bon travail de recherche qui nécessite des ressources de toute sorte », clame tout haut Tabitha Chrislaine Landais, étudiante finissante à la Faculté des Sciences Humaines. Cette dernière travaille sur la déficience intellectuelle. Sa motivation à développer une thématique sur le handicap dans son travail de mémoire universitaire vient de l’expérience qu’elle a eue au Centre d’Education Spéciale où elle a été sensibilisée sur l’enseignement des enfants à besoins spéciaux.

    Bureau du Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées